Un an après l’homicide involontaire ayant mené à la mort de Steve Maia Caniço, de nombreux nantais refusent l’interdiction préfectorale qui voudrait cantonner une fête dédiée à l’espace publique, dans des lieux confinés.
La restriction des libertés est soutenue par la maire Johanna Rolland, membre du Parti Socialiste. Pour empêcher toute tentative de rassemblement, le préfet a interdit le transport du matériel de sonorisation durant le weekend ainsi que la consommation d’alcool sur la voie publique. Une privation des libertés inacceptables pour de nombreux nantais alors que l’attente était forte en raison des restrictions liées au confinement et du désir de commémorer la mémoire du jeune homme mort suite à l’intervention policière.
Dans la continuité de sa culture de résistance, la métropole citoyenne organise une fête de la musique militante. Nantes révoltés annonce une “résistance festive” sur les quais de la fosse : “La fête de la musique aura bien lieu ! Toutes et tous à Nantes dimanche”.
Un second appel circule face aux tentatives du ministère de la Culture, de proposer une playlist à diffuser au balcon. Relayé par l’artiste Djamal Kabal Sociopathe, auteur du clip “J’accuse” réalisé durant le mouvement des Gilets Jaunes contre les violences policières. Il propose de diffuser aux balcons dès 20H00 le titre “Porcherie” du groupe punk les Bérurier Noir, afin de dénoncer les crimes policiers et racistes.
Le dispositif policier se renforce depuis vendredi 19 juin. La soirée de dimanche s’annonce très agitée. La fête s’organisera sur la méthode des free party en modifiant le lieu de rassemblement en fonction des réactions de la préfecture. Mais il est prévisible qu’un an après la mort d’un innocent, la foule n’acceptera aucune forme de répression.