Ce samedi 20 Juin le Procureur de Dijon annonce l’interpellation de 4 individus impliqués dans les affrontements. Il commente ainsi les évènements : “Ce à quoi nous avons assisté était tout à fait imprévisible et inhabituel”.
Pourtant face aux critiques, la DCRI est sortie de sa réserve en communiquant des notes à France Info. Publiée le 12 Juin le document s’intitule ostensiblement “Tchétchènes : appel à expédition punitive à Dijon”. Les agents ne connaissaient pas la date mais l’alerte fut transmise au préfet qui se défend du manque de réaction en indiquant que ses troupes étaient mobilisés sur les manifestations. Version contestable puisque la totalité des effectifs ne sont pas affectés sur ces évènements et que des unités spécialisées existent, telle que le RAID.
Alors d’où vient l’absence de réaction que le Procureur tente de couvrir ? Est-ce le préfet qui n’a pas voulu prendre la menace au sérieux ? Ou est ce que le gouvernement qui a laissé la situation se détériorer à des fins politiques ?
Il serait judicieux d’initier une commission d’enquête pour faire la lumière sur cet échec. Ce n’est pas la première fois que les services de Renseignement se plaignent d’une non prise en compte de leurs alertes. Alain Juillet, ancien directeur de la DGSE, rencontré en 2016, expliquait que l’opportunisme politique consiste aussi à imputer au Renseignement la faute liée à une tentative d’instrumentalisation d’une menace.
– https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/info-franceinfo-violences-a-dijon-le-renseignement-territorial-avait-prevenu-qu-une-action-de-la-communaute-tchetchene-se-preparait_4014613.html
– https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/violences-a-dijon-quatre-personnes-ont-ete-mises-en-examen-annonce-le-procureur-de-la-republique_4015763.html