En 1969 les ventes de téléviseurs sont en forte progression alors qu’une vingtaine d’années plus tôt moins d’un pour cent des foyers français en sont équipés. Le goût des populations pour ce nouveau média vient directement de son innovation et de la capacité à s’informer et se divertir sans effort. Mais c’est aussi dû au contexte historique puisque les radios et journaux papiers gardent l’image d’outils de la collaboration dans les décennies suivant la seconde Guerre Mondiale. La nouvelle technologie bénéficie d’une meilleur image bien que le problème concerne davantage le média de masse qu’une technologie spécifique.
A peine le succès de la télévision consommé que déjà l’on commence à théoriser la possibilité de commander des produits, d’interagir avec le programme, d’en diffuser et de jouer aux échecs en “multijoueur”. Mais pour la communauté scientifique et Jean D’ARCY, directeur des programmes audiovisuels de l’ONU, cette possibilité d’interaction qui fait passer l’utilisateur du stade passif à l’état actif ne permet plus d’utiliser le mot “télévision” pour qualifier les futurs écrans. Les termes n’ont pas encore été prononcés, mais le Minitel et Internet existent déjà dans les esprits. Le premier verra le jour en 1979 et le second sera rendu public en 1990.
- Pour en apprendre davantage sur l’histoire de la télévision : article du Cairn.
- Pour en apprendre davantage sur l’histoire de l’internet : article d’Internet Society
- Pour en apprendre davantage sur la problématique des médias de masse et la monté des totalitarismes : article du Cairn